Il n’y a pas à dire, lorsque Tyler Labine doit tenir une hache, il le fait, et bien. Il suffit de voir Tucker et Dale fightent le mal pour s’en convaincre. D’ailleurs lorsque l’on se lance dans la bobine, qui plus est après avoir vu l’affiche, l’ombre de l’oeuvre précitée se fait toujours sentir, et c’est là que le bât blesse, et pas que. Cottage Country tourne autour d’un sujet qui a été exploité 100 ou peut-être 1000 fois, ce qui est bien loin de l’originalité de Tucker et Dale. Grosso-modo on a un couple qui part en vacances, le frangin relou du gars se pointe et fout tous leurs plans en l’air, et finalement le relou se fait décapiter, ses amis se pointent pour faire la chouille et l’un d’eux se montre un peu trop suspicieux, menant notre couple à enchainer les meurtres et planquer les corps. Ça sonne beaucoup comme Very Bad Things, et, référence volontaire ou non, on retrouve le même problème que dans cette bobine, à savoir qu’un juif doit être enterré si son âme veut aller au paradis.
Heureusement, malgré tout ce déjà vu, Labine réussit comme toujours à nous faire marrer, et cela grâce à sa trogne impayable et un lot de répliques qui font souvent mouche. Malin Akerman, qui y joue sa compagne, n’est pas en reste non plus et tient ici un rôle dans la continuité de Les femmes de ses rêves avec Ben Stiller, même si la pauvre a pris un vache de coup de vieux.
Cottage Country n’est certes pas la comédie horrifique de l’année, manquant d’originalité et recyclant une formule bien trop usée, mais malgré tout il se laisse regarder, divertie efficacement son public, et possède quelques bons effets gore. Une partie du public pourra se sentir blasée, en revanche les amateurs de ce genre de films à la Petits Meurtres entre Amis trouveront là quelque chose qui les comblera grandement.