Coup dans l'eau à Rhode Island
Steve Carell, deuxième !
Après la sortie la semaine passée de Max la menace, le trublion américain nous revient dans une comédie romantique réalisée par Peter Hedges, le papa du sympathique Pieces of April. Pas de Katie Holmes ici cependant (ouf !), mais notre frenchie Juliette Binoche qui ne cesse de me séduire depuis le superbe Hussard sur le toit.
Steve Carell (aka Dan Burns) en veuf désespéré et papa chahuté, verdict ?
À priori, le titre en lui-même semblait peu engageant : les "Coup de foudre à..." n'étant pas forcément de grands moments de cinéma (de Bollywood à Manhattan en passant par Notting Hill) et Coup de foudre à Rhode Island ne déroge pas à la règle : mélangeant tour à tour le comique au romantique, le film burlesque autour d'une réunion de famille et le côté intimiste et presque dramatique de la mélancolie de Dan, le long métrage navigue entre deux rives et l'on aurait aimé le voir prendre parti.
Car mis à part ce non-choix préjudiciable, et un coup de coeur entre Dan et Marie (Binoche) un peu trop téléphoné (les comédies romantiques étant un vivier de clichés ambulants, hélas), Coup de foudre à Rhode Island démontre à la fois que Juliette Binoche demeure une actrice toujours aussi lumineuse, que Steve Carell est capable de nous faire rire en nous touchant, et que le metteur en scène réussit à nous intéresser aux personnages. Le scénario aurait vraiment gagné en profondeur s'il avait pris un côté plus dramatique, plus personnel, davantage dans le domaine du ressenti, aidé en cela par des acteurs pourtant fortement inspirés.
Peut-être la prochaine fois ?