Ce n'est pas vraiment l'intrigue policière du film qui prime, c'est plutôt la manière dont la réalisatrice Laetitia Masson filme en plan serré les visages car elle tente donner un visage (et non pas de personnifier) l'ennui amoureux quotidien. Autour d'un meurtre, ces quelques personnages malmènent ou tentent presque tous de gérer une part de leur envie, de leur attente amoureuse...(les objets transitionnels jalonnent le film : couteau, la bouffe, les parfums, les matières etc)
Tous les personnages (en couple, ou en trio) errent, stagnent, ratent les désirs de l'autre. Le film se focalise sur la distance entre deux corps, sur cette séparation qui même dans l'accouplement fait que deux êtres ne pourront jamais faire qu'un. La meilleure critique de ce film réside sans nul doute dans les paroles du générique de fin composée par Jean-Louis Murat...