Dans les années 1970, Annie Girardot était l'actrice française la plus populaire, et enchainait les succès. Ce faisant, elle va faire une comédie romantique avec son ami Jean-Pierre Marielle. Pour l'anecdote, j'ai lu peu avant son livre de souvenirs, Partir revenir, et j'ai appris que tous les deux se connaissaient depuis le Conservatoire, mais aussi qu'ils étaient friands de naturisme !
Girardot et Marielle jouent une toiletteuse pour chiens et un percepteur qui se rencontrent par petites annonces, et entre eux le courant passe, bien que l'un et l'autre enchainent les gaffes. Marielle l'emmène voir par erreur un film porno et elle emmène ses chiens quand il l'invite à manger chez lui.
C'est un couple qui s'oppose, qui s'engueule, mais qui ne peuvent pas s'empêcher de s'aimer.
Après, c'est une comédie assez légère, où l'on croise Daniel Prévost en contrôleur fiscal (avant Le diner de cons), Anémone, Marie-Anne Chazel et l'excellent Gérard Hernandez en escroc à l'accent pied noir. Rien de fou sous le soleil, mais il y a le plaisir de voir un Marielle plus tendre qu'à l'accoutumée, avant que le naturel ne reprenne ses droits, et le beau sourire de Girardot.
On regarde parfois des films pour des petits bouts, pour des acteurs, et c'est exactement ça avec celui-ci, totalement inoffensif, mais qui se laisse voir grâce au charme des comédiens. Quoique ça aurait pu être un peu dégraissé, notamment toutes les scènes inutiles avec le fils de Marielle...