Quand Roger Corman laisse Paul W.S. Anderson réaliser le remake de Death Race : 2000, ça ne peut donner qu'un film explosif. C'est le cas.
Le scénario est bidon mais typique de ces productions misant plus sur le fun que la vraisemblance, tant que le monde dépeint suit une logique propre. C'est le cas ici. Avec un remake il y avait la crainte de voir s'effacer l'aspect critique du premier film, mais fort heureusement, Anderson n'a pas oublié cette touche sociale (critique de la télé réalité, mais aussi de notre système économique qui accumule les licenciements). Evidemment, cet aspect n'est pas autant mis en avant que l'action et ainsi les scènes d'actions et autres courses poursuites s'enchaînent plutôt bien.
L'image est finalement ce qui laisse le plus à désirer, notamment avec cette caméra épileptique, la première scène laissant présager le pire à cet égard ; pour le reste, Paul soigne son image un peu plus. Et puis surtout le réalisateur est généreux en idées pour la mise en scène ; sans aucune honte il repique et combine le système d'armes de WipeOut (j'aurais pu dire Mario Kart mais ça en jette moins visuellement). Autre point jouissif, Paul conserve des effets à l'ancienne et ne sombre pas totalement dans le numérique. On peut donc voir des bolides grandeur nature voler, s'écraser et exploser. Les effets numériques ne sont pas encore trop moches en plus. Les décors sont assez cools, c'est quelque chose que j'apprécie dans le cinéma (du moins ce film) de Wes : il aime les petits détails qui rendent vrais. Les acteurs sont cools ; Statham est en pleine forme et montre qu'il est prêt à prendre la relève sur Sly dans le monde du cinéma musclé, Tyrese Gibson est cool et Natalie Martinez est bonne (que demander de plus?).
Bref, DeathRace est un film fun décomplexé comme on n'en fait pas assez.