Ah voilà un bon film de genre comme je les aime! Race with the devil est un road-movie sous pression de qualité qui installe un climat paranoïaque progressif pour nous plonger dans un certain malaise tout le long des 1h40 du film. On assiste là aux déboires d’un groupe d’amis parti faire en vacances en camping-car et qui ont assisté bien malgré eux à un rite satanique avec sacrifice humain tout en ayant été repérés, sinon ça n’aurait pas été drôle. Ce qu’on peut dire c’est que Starrett a su créer une atmosphère oppressante, une ambiance inquiétante. Cette série B chez les rednecks brille vraiment sur ce point-là. Décidément après avoir tâté de la tronçonneuse chez Hooper, il ne fait pas bon de traîner quelque part dans l’Amérique profonde ! On a affaire ici à un film doté d’un scénario simple mais efficace puisqu’il ne divague pas partout et reste parfaitement centré sur son sujet. D’un point de la vue de la mise en scène on va dire que malheureusement le film accuse parfois son âge mais en revanche on a le droit à une course-poursuite de grande qualité qui offre un moment de cinéma vraiment exaltant. Une séquence longue, maîtrisée et qui contraste tellement avec les films d’action épileptiques d’aujourd’hui.

Comme quoi des cadrages bien trouvés et un montage de qualité suffisent. Dans les rôles principaux on retrouve le très bon mini-Fonda que je voyais pour la première fois dans un film si je ne m’abuse et le grand Warren Oates qui assure une nouvelle fois, bien que son rôle soit moins épais que dans certains autres films, Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia en tête. Globalement on a le droit à un bon film au rythme maîtrisé, j’aurais bien aimé voir ce que ça aurait donné si Peckinpah avait réalisé le film tiens, il y a quelques ressemblances d’ailleurs au niveau du traitement de la violence notamment. Un petit mot sur la séquence finale qui est tout bonnement géniale avec un dernier plan très saisissant, ça faisait bien froid dans le dos. Hélas on pourra dire que cette fin et la course-poursuite sont deux éclairs de génie dans un ensemble relativement calme malgré un climat paranoïaque intéressant. Dans l’ensemble on a quand même le droit à une série B de qualité qui mérite d’être vue, plus d’idées auraient quand même été bienvenues.
Moorhuhn
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le 23 nov. 2012

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