Le Cercle des Poétesses Disparues
Angleterre. 30's. Dans un pensionnat de jeune fille, Miss G. entraîne l'équipe de plongeon, des élues auxquelles elle enseigne plus que la natation, des histoires fantastiques issues du monde extérieur dont elles sont coupées. Jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle élève, espagnole, spéciale, qui semble voir à travers le brouillard de rêve créé par Miss G. On suit alors avec passion et horreur la métamorphose d'une Eva Green géniale, parfaite. Les fissures se forment peu à peu dans sa coquille de femme sûre d'elle et admirée, laissant apparaître une créature complexe à la psychologie fragile. Le rêve tourne au cauchemar dans l'atmosphère particulière d'une l'Angleterre grise, brumeuse.
Jordan Scott parvient à nous faire ressentir un certain malaise, une inquiétude, face à Eva Green, tellement belle que c'en est irréel. Le scénario est assez prévisible mais les images très belles, tout comme le décor. Cette version féminine du Cercle Des Poètes Disparus (en plus effrayant) est filmée avec un certain talent par une demoiselle Scott prometteuse, un premier film sensible et vaporeux, très joli. Mention à Juno Temple, plus que convaincante.