[Critique cinéma] Crawlspace de Justin Dix
Crawlspace est réalisé par Justin Dix (et pas juste un deux …). L’homme est surtout connu pour avoir travaillé sur les effets spéciaux de Star Wars II et III et de nombreux autres films. Justin Dix signe donc avec Crawlspace son premier long métrage au poste de réalisateur. Mais ce qui donne réellement envie à Céline Online de voir le film, se sont plutôt les producteurs, aussi étrange que cela puisse paraître. Nous retrouvons derrière Crawlspace les producteurs de deux succès australiens récents, Wolf Creek et Red Hill.
Pour un premier film, Crawlspace possède de nombreuses qualités.
Clin d’œil assumé à Alien dès le slogan du film : «Dans cet espace-là, tout le monde vous entendra crier», Crawlspace s’en éloigne très vite pour nous proposer un scénario entre thriller et science-fiction. Pendant un peu moins de 90 heures, aucun temps mort, aucun ennui, mais beaucoup de suspense et de nombreux rebondissements. Les dialogues sont intelligemment utilisés avec des répliques bourrins, à la limite du culte. Ces dernières viennent ponctuer une ambiance au combien oppressante. En effet, vous avez intérêt à ne pas être claustrophobe pour regarder Crawlspace. Très confiné, le film se passe sous terre, dans des tunnels aussi étroits que des canalisations de toilettes. Cela joue avec nos nerfs. Aucune visibilité, nous sommes comme les personnages, pris au piège.
Les personnages, parlons-en. Les acteurs, tous australiens et inconnus au bataillon, s’en sortent avec les honneurs, en particulier la jolie Amber Clayton dans le rôle d’Eve.
Au niveau de l’image, l’esthétique de Crawlspace est travaillée et par conséquent magnifique. Sans trop en faire, cette lumière verte/jaune parfaire l’ambiance déjà créée par le scénario et la mise en scène. Sans oublier la richesse sonore, assez rare dans un film de seconde zone, pour être relevée.
En fait, Crawlspace n’est pas un mauvais film, mais un film de déjà vu (Alien, Solaris, La mutante & Co), et c’est bien là son plus grand (et peut-être seul défaut). Mais assumé ou non, il faut par moment savoir outre passer et profiter de Crawlspace pour ce qu’il est : un très bon film de divertissement !