Crazy Samurai Musashi est une performance et non pas un véritable film. Cette démonstration s’ouvre donc avec quelques petites minutes d’exposition un peu inutiles, pour ensuite nous déballer environ une heure et quinze minutes de Tak Sakaguchi seul contre tous, avec un seul cut au milieu.
Le résultat présente cependant de nombreux problèmes, qui pouvaient être attendus pour certains. Tout d’abord il est étonnant de remarquer autant de cadavres courant, se relevant ou rampant pour sortir du champ et revenir ni vu ni connu. On remarque ensuite les bruitages pas terribles, et des effets de giclées de sang assez dégueu il faut le dire. L’ombre de la caméra, caméra aux mouvements incessants, viendra également pointer régulièrement le bout de son nez en première partie.
Les échanges deviennent également rapidement répétitifs car finalement peu variés, avec un nombre de charges suicides de la part des ennemis assez ridicule. À partir d’un certain moment, on commence même à deviner quels ennemis se feront sabrer sur la tête car portant à chaque fois la même sale perruque. La musique venant parfois agrémenter le tout est très générique et tout autant répétitive.
En bref, au bout de 20 minutes je commençais déjà à en avoir marre. Puis est survenu une sorte de mini boss, qui ne sera d’ailleurs pas le seul, venant pimenter et varier la donne. La performance prend donc ensuite une forme de progression jeu vidéo, dans un village désert, avec des vagues d’ennemis et checkpoints réguliers afin de se restaurer. On aura même droit à une PNJ à l’un d’eux. Et pour finir le réalisateur nous livre un aperçu que ce qu'aurait donné la chose avec un peu de montage.
En conclusion, Crazy Samurai Musashi est une performance tout de même osée qui a dû demander beaucoup de travail, mais malheureusement rien de plus et aux airs presque amateur, même si l’on peut se fait prendre au jeu par moment. Dans un tout autre registre, je recommande donc plutôt de visionner la superbe trilogie de Hiroshi Inagaki si vous êtes intéressés par l’univers des samouraïs et plus spécifiquement par la presque légende de Miyamoto Musashi, interprété ici par la tout autant légende Toshiro Mifune.