De la bonne merde comme j'aime.
Bordel je viens d'le voir il faut que j'en parle.
Ne faites pas attention à la note, elle ne veut strictement rien dire. Ce film serait sorti sans aucune autre prétention qu'un délire entre potes filmdemonstrovores filmé avec les moyens du bords, je lui mettait 8 ou 9 sans hésiter. D'ailleurs, en imaginant réduire les 1h30 à un moyen métrage de 40min qui réunirait toutes les scènes pseudo punchys ratées mais pleines d'un mélange de bonne volonté et de "de toutes façon on en a rien à branler on s'éclate", ce film serait une petite perle digne des plus grands Ed Wood.
Attention hein, je ne conseille pas ce film, loin de là, personne n'aimerait ça, j'ai juste besoin de cracher ma simple impression. Filmé avec une caméra du plus bas étage qui soit, une caméra de sous sol j'dirais même, avec des effets d'incrustations d'images de synthèse plus que douteux, semblant avoir pris Birdemic pour modèle (mais en quand même vachement mieux, donc moins fascinants que Birdemic) et un jeu d'acteur qu'on peut aisément (encore une fois) qualifier d'inexistant, j'arrive quand même étrangement à trouver un charme particulier à ce petit truc totalement anodin.
En fait, c'est tout à fait le film que j'aurais adoré réaliser si j'avais eu le courage, la patience, les contacts, la formation et les quelques connaissances informatiques nécessaire pour me lancer dans une réalisation filmique. Loin de moi toute prétention de ce style, mais c'est de ce genre d'impression étrange qu'on a devant un film de merde du genre, de se retrouver proche du délire des gars qui l'ont réalisé, de cette sensation qu'on aurait pu en faire partie et en être fier, fier de ce résultat pourri mais plein d'une certaine passion pour le décalé et de ce potentiel qu'a ce genre de cinéma à donner envie de faire des films.
Entre Birdemic et ses incrustations totalement foireuses, et Godzilla avec des araignées jouets qui explosent des maquettes de ponts et d'immeubles, puis font voler des voitures Majorettes tout en se battant contre des tanks GI-Joe ressortis d'un vieux coffre à jouet pour l'occasion, l'ensemble culminant vers un final qui n'est pas sens rappeler La Mouche (de Cronenberg oui oui) ou Le Retour des Morts Vivants (rien de moins), dans un délire débile et mal foutu sentant fort les gros fans de Evil Dead entrain de s'éclater en essayant un tas de trucs improbables, mettant en scène une rébellion d'araignées mutantes parlant entre elles pour comploter sur l'éradication de la race humaine, allant jusqu'à créer leur version de Spider-Man, à l'exception près que les types mordus par une araignée n'ont plus rien d'humain ici, sortes de marionnettes difformes guidés par les horribles arachnides.
Je ne conseille pas ce film, vous allez détester à 99%, alors ne m'en tenez pas rigueur. Mais putain, si seulement j'avais pu faire cette merde, qu'est ce que j'serais fier de moi !