Dans une ville de Nice bucolique bercée par la douce voix du muezzin - eh oui, la France vue des Etats-Unis est sans équivoque, devenue un pays du Moyen-Orient - le casse du siècle va avoir lieu ! Bienvenue dans l’univers de “Criminal Squad : Pantera”, la suite de “Criminal Squad : tout court”, toujours réalisé par Christian Gudegast. Cette suite de l'ersatz de “Heat” - qu’était le premier volet - va nous entraîner dans le monde opaque et - tellement too-much - du trafic de diamants avec un prologue en territoire belge, plus précisément sur le port d’Anvers, lorsqu’une bande de criminels s’empare du fret d’un avion. Celui-ci transportait une panoplie de pierres précieuses, dont celle (la plus grosse évidemment), d’un parrain de la mafia sarde vivant comme un clodo au milieu de ses cochons dans une ferme isolée. L’ancien policier Donnie Wilson (O’Shea Jackson Jr), devenu bandit de grand chemin, fait équipe avec les Panthers (la mafia Balkanienne), ce qui n’a rien à voir avec Patrick Balkany. Bientôt, la joviale petite troupe composée d’acteurs tels que Salvatore Esposito (“Gomorra”) aka Slavko, Orli Shuka (“Gangs of London) aka Dragan et la caution charme en la personne de Evin Ahmad (“The Rain”) aka Jovanna, se retrouve sur la côte d’Azur pour dévaliser la réserve mondiale de diamants, accessible que depuis l’intérieur. Pour ce faire, Donnie - grimé en homme d’affaires narcoleptique (tant l’acteur semble être capable de s’endormir à tout moment) - va devenir un inside Man récupérant le maximum d’infos sur le site. Un site gardé par des policiers du crue, avec des accents britishs que n’aurait pas renié Pollux du manège enchanté. On sent que les scénaristes n’ont pas envie de se faire chier avec des détails.
Et c’est alors qu’apparaît le flic de L.A. à savoir ; “Big Nick” O’Brien (Gerard Butler), plus taciturne que jamais. L’acteur écossais qui demande des donuts et n’obtient que des croissants, n’a pas l’air très motivé par son rôle. Qu’importe, O’Brien, miné par un divorce coûteux, veut en croquer (même si l’on n’y croît pas une seconde). Pour cela, il doit convaincre, d’abord Donnie (avant qu’il ne s’endorme), mais aussi et surtout les Panthers, de son envie de faire partie du casse du siècle. Malheureusement, nos compères vont bientôt suer du cul avec les Sardes au cul, bien décidés à récupérer leur grosse caillasse…
Durant 2h10, “Criminal Squad : Pantera” déroule avec la lourdeur d’un pachyderme boiteux, tous les clichés du genre. Le long-métrage s’octroie même le luxe de nous offrir le retournement de situation le plus con du monde. Une prouesse !