Critters est un film au scénario des plus basique qui utilise des ficelles grosses comme des cables d'ascenseur, mais pourtant, ça se suit sans le moindre ennui.
Le réalisateur est plutot inspiré dans sa manière de faire vivre la petite communauté, comme la famille Brown, et se paye même le luxe de distiller quelques moments de tensions bien amenés. On sent que Herek s'est beaucoup inspiré dans sa réalisation de Spielberg, et notamment des Dents de la mer (jusque dans le casting), ainsi que de Dante avec Pirhanha et Gremlins, mais également dans certains plans et manière de filmer, de Carpenter et de Raimi. Il est évident que de tous les films cités, c'est de Gremlins que se rapproche le plus le film de Herek. Les différences sont que Critters est un peu plus sombre et orienté horreur.
Les créatures vedettes du film ont un design assez sympa tout à la fois marrant et effrayant ainsi qu'une vraie présence à l'écran. Pour cela, Je me dois de crier : "vive les marionnettes et les effets spéciaux à l'ancienne!" J'ai toujours trouvé que ça avait bizarrement plus de réalité que la CGI actuelle. Peut être est-ce tout simplement parceque notre cerveau réagit à la présence physique d'un objet et l'associe plus à une véritable menace que des dessins incrustés dans l'image. J'en sais rien. Toujours est-il que j'ai trouvé les effets spéciaux dépassés, mais plaisant (en dehors des voyages spaciaux qui ressemblent à du Flash Gordon).
Et puis, il y a Ug et son pote. Les chasseurs de primes les plus branchouilles de l'univers. Quand j'étais gamin, ils m'avaient beaucoup impressionnés tous les deux. En fait, ils ne servent que d'intermède comique du à leur décalage avec les habitants du petit bled pendant les trois quart du film et n'interviennent qu'a la fin sans trop se fouler (ils tuent moins de critters que la mère de famille, vous pouvez compter). Ma plus grande déception concernant ce film (en dehors de leurs vêtements, ça c'était top...).
.En conclusion, je dirais que Critters est une petite péloche sympatique pour mordus (haha) de séries B fauchées comico- horrifiques qui sentent bon les eighties.(ah, les costumes des chasseurs de primes...), et que J'ai revu sans pouvoir me départir d'un petit sourire au coin de la bouche tout du long. D'où le petit coeur qui accompagne une note déja légèrement gonflée par la nostalgie sans doute.