Paul Hogan avait déclaré, après Crocodile Dundee II, qu'il n'y aurait pas de troisième film. Et ça ne semblait pas plus mal de laisser Mick et Sue faire leur vie dans le bush australien après s'être débarrassés des narcotrafiquants colombiens qui les avaient pris en chasse.
Plus de dix années ont passé depuis et j'ignore toujours, à ce jour, ce qui a (dé)raisonné Paul Hogan et Linda Kozlowski, cette dernière devenue l'épouse de l'acteur australien dans la vraie vie, de s'engager pour un troisième film finalement très dispensable car sans vigueur. J'étais resté, après un premier visionnage il y a longtemps, sur quelque chose de malgré tout sympathique. Mais le soupçon de sympathie a disparu lors d'un autre visionnage récent.
Mick Dundee, accompagné de son fiston, suit sa compagne, Sue Charlton, pour un séjour à Los Angeles, mégapole où nous ne voyons que les beaux quartiers où la superficialité clinque par des personnages croisés comme cette pipelette insupportable sur Venice Beach, ce qui rend bien pour cette suite à la qualité d'un pauvre téléfilm, ce qu'elle est finalement. Tout est en toc et notre chasseur de crocodile fait plus le touriste que l'aventurier vieillissant perdu dans une autre grande mégapole, faisant découvrir la cité et ses meurs plus ou moins décalées à son autre pote chasseur, l'Oncle Jacko, joué par Alec Wilson.
Seulement, ça ne prend pas et on s'ennuie sec dans leur pérégrination angeline qui s'éternise sans faire sourire, certains gags sur le retour par rapport au premier film ne fonctionnant plus.
L'action arrive tardivement avec cette histoire de trafic de tableaux réglée sans grande intensité malgré une petite sympathie enfantine ressentie quand Mick s'aide avec des animaux dans le monde factice d'Hollywood pour en découdre avec des stéréotypes de gangsters.
Comme on dit souvent, jamais deux sans trois après ce second visionnage. Cependant, on peut faire une exception et définitivement oublier ce dernier pauvre téléfilm, avec un caméo de Mike Tyson faisant du yoga et avec une Linda Kozlowski qui commençait apparemment à se faire botoxer sa jolie frimousse et dont la voix française du doublage a désagréablement changée.
Restons sur les deux premiers films avec lesquels nous avons pu nous attacher à tous les personnages qui, dans cette très fade suite, ont disparu pour la plupart.