Croisades représente un des cinémas que j’aime, ceux qui partent dans un grand n’importe quoi avec les intentions les plus sérieuses du monde, un « délire » qui n’en est pas un en somme.
Autant le dire, ce film est un concentré de grand n’importe quoi sur la période et de clichés bien gras (bouh le mechant fils frustré et traître), sur les pays en question et sur a peu près tout en fait, le moment le plus marrant étant l’arrivée de l’espèce de zouave qu’est le maître du héros (qui -lui- joue d’ailleurs plutôt pas mal, c’est presque un gâchis de pas l’avoir vu dans ce rôle et dans un film médiéval de qualité car en plus il a la gueule de l’emploi). Inutile de parler davantage du reste vu qu’il ne se passe rien : en gros, trois pelés dans une campagne de 10 habitants vont reconquérir l’empire du milieu.
Malheureusement, le film échoue à vraiment atteindre le statut de daube mythique, celle que tu regardes rituellement avec affection tout le long de ta vie quand tu as renoncé à te prendre uniquement au sérieux. La raison en est que le film - malgré son point de départ prometteur - finit par se limiter à un cliché du genre « téléfilm médiéval bon marché » avec des enjeux/personnages déjà vus sans grande ampleur. En somme, il manque beaucoup de personnalité à ce film qui finit par n’être qu’un film banal et ne rejoint pas des productions bien plus bizarres comme Le sang des templiers (le téléfilm allemand, pas le film) ou plus primairement musclées comme Hercule.
Dommage