Vous êtes au mauvais endroit au mauvais moment.
Patrick Durham, surtout connu pour avoir produit des merdes comme Cabin Fever 2 ou The Killing Jar, se met « enfin » à la réalisation, ainsi qu'à l'écriture, et visiblement il tente de surfer sur la vague des super-héros, mais manquant de moyens, en invente un, le super-héros venu tout droit d'Ecosse...
Une séquence d'ouverture sous forme de comic-book plus ou moins réussie, une histoire pas très aguicheuse de super-héros celtique qui balance des bidules verts, et un casting d'acteurs has-been, pas de doutes, le nanar nous guette.
Soyez prévenus tout de suite, Tom Sizemore et Danny Trejo n'ont que de brèves apparitions (une seule pour Trejo), donc deux stars en moins. Pour les autres, on ne s'étonne plus vraiment, Brian Austin Green essayant de multiplier ses apparitions (il en est d'ailleurs co-producteur), Michael Clarke Duncan s'éloignant de La ligne verte, Vinnie Jones continuant de jouer pour manger, et Jake Busey faisant un retour alors qu'on le croyait disparu depuis Starship Troopers. Que cette pléiade d'acteurs soit prête à jouer dans tout et n'importe quoi, à la limite on s'en fout, mais cette fois-ci c'est malheureusement le n'importe quoi qui est le mot d'ordre.
Cela dit, pour une production de deux millions de dollars, ce qui équivaut au budget d'un film The Asylum, le niveau est supérieur sur certains plans, que ça soit le casting ou les effets-spéciaux, et certaines scènes s'avèrent correctes (dont celle du bar), mais le trop plein de sérieux casse ce qui aurait pu faire de ce nanar un bon nanar.
Bref, Cross est une production peu satisfaisante, trop longue, et surtout mal rythmée. Histoire de faire des économies visuelles, notre héros se fait voler son médaillon assez rapidement, et ne le récupère qu'à la fin, donc autant que vous le sachiez maintenant, il n'aura que peu l'occasion de nous montrer ses talents de super-héros, ce qui est con, surtout pour un film de super-héros. Quoiqu'il en soit, ceci mis de côté, les scènes d'actions restent trop absentes, malgré tous les acolytes dont dispose Brian Austin Green, et l'ablation d'une trentaine de minutes n'aurait pu faire que du bien à cette production. Il y avait un — léger — potentiel visuel, avec des popups façon Scott Pilgrim pour nous présenter les personnages, ainsi que quelques effets réussis, et surtout un casting plaisant, mais le tout aura malheureusement été sacrifié sur l'hôtel de la connerie.
Pour conclure, à moins d'avoir un niveau de tolérance dépassant l'entendement ou des troubles du sommeil, vous ne serez pas conquis par ce Cross. Ceux qui espéraient un produit con-con façon The Asylum seront quant à eux déçus, le mauvais n'en devenant jamais appréciable.
Mention spéciale pour Danny Trejo qui nous avait pourtant prévenu dès la séquence d'intro « Vous êtes au mauvais endroit au mauvais moment ». Hélas on ne l'a pas écouté.
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