Crossing Istanbul Pas un film, un voyage.

On traverse la frontière géorgienne, on se rend en Turquie, une remarque innocente d’un jeune homme sans expérience du monde. « C’est tout ». L’ailleurs n’est pas si différent au final, l’ailleurs… les autres… ceux sont les mêmes partout. Ce qui change, c’est le voyageur, qui doit changer ses règles, s’adapter au monde qui l’entoure. La destination -Istanbul-, une femme. La nièce disparue.
Pour se rendre à Istanbul il faut traverser un fleuve immense, l’occasion de croiser, tel des voyageurs sur le quai d’un train, ces destinés qui se croisent et se recroiseront.
« Istanbul, une ville où l’on vient pour disparaître », ville grandiose, fourmillante, multiculturelle, festive, moderne, traditionnelle. Une ville du possible, mais où chercher une personne revient à chercher une aiguille dans une boule de foin. Cette recherche désespérée est l’occasion de forger de profondes amitiés, entre âmes errantes, l’un en quête d’une quête, l’autre en quête de sa nièce.
Ce film d’une grande justesse, n’en fait jamais trop, et est supportée par une bande son géniale qui achève une immersion absolue dans la traversée d’Istanbul de nos personnages, une traversée et une quête qui devient alors la nôtre.

« Si je te raconte mon rêve, tu pourras l'oublier ; si j'agis selon mon rêve, sans doute t'en souviendras-tu ; mais si je te fais participer, mon rêve devient aussi ton rêve.»
Proverbe Tibétain, tiré du film -Jinpa, un conte tibétain-.