Contrairement au premier, qui n'avait pour seul défaut que des petites longueurs qui plombaient un peu le rythme, et au deuxième, qui reprenait ce qui faisait le sel du premier mais sans véritablement rien y apporter, ce troisième volet des aventures des élèves du lycée le plus pourri du monde est blindé de tâches...
D'une, c'est pas réalisé par Takashi Miike, et ça se voit. Les bagarres, nombreuses, sont toujours cools, mais largement moins pêchues (le montage horrible de la baston finale, aïe...).
De deux, les nouveaux personnages. Toujours aussi désabusés, toujours aussi bien sapés, toujours aussi bien coiffés, aucun n'arrive à la cheville de ceux qu'on a connu dans les deux premiers films. Pourtant, il en est des bons, à commencer par le héros qui, bien que trop effacé, possède un certain charisme. Hélas, on peine quand même à s'attacher vraiment, la faute au point trois.
Le point numéro trois qui est le scénario. Décousu, confus, compliqué à suivre, c'est un joyeux bordel inintéressant qui ne parvient à survivre sur la durée que grâce à ses nombreuses bastons disséminées pendant deux heures. Sans ça, je pense que personne ne serait arrivé au bout.
Et enfin, point numéro quatre : Les personnages qui reviennent, en particulier Ken, n'ont rien à foutre là (sauf Rinda Man, bien sûr), et perdent au passage toute épaisseur. Et bon dieu que c'est dommage ! Ken, qui était un personnage central et attachant, n'est ici qu'un élément de fan service largement inutile. Punaise...
Malgré tout, voici une péloche pas désagréable à regarder, parce que c'est toujours aussi wtf, toujours aussi con, toujours aussi nawak. On prend un certain plaisir à regarder ces jeunes se foutre sur la gueule en attendant leurs diplômes (mais au bout d'un moment, il les font ou, ces cours ? Nan parce qu'à aucun moment dans la trilogie on voit un prof, un cahier ou même une salle de classe fonctionnelle, hein...), à jouer les durs, etc. C'est con mais ça fait le job.
Je pense qu'on pourrait facilement lui enlever un point ou deux sur la note finale mais que voulez-vous, je reste bon public, parfois.