Le truc cool avec les films d'horreur de la fin des années 80, c'est qu'ils étaient cheapos avant même leur sortie et Cryogenus (The Chilling) n'échappe pas à la règle.
Dans la vague zombie entamée par Romero on a eu du bon, du moins bon, du mauvais, du drôle et du pathétique. Cryogenus est mauvais, drôle et pathétique à la fois.
Que se passe-t-il quand de vilains scientifiques profitent honteusement de la crédulité des gens pour faire du trafic d'organes? Un scénariste profite honteusement de leur crédulité pour faire un navet sur le sujet. Cryogenus c'est l'histoire d'un labo qui cryogénise les morts, du moins c'est ce que pensent les familles des surgelés. En réalité, les vilains ersatz de Mengele leurs enlèvent tout organe fonctionnel et les revendent au plus offrant mais Dieu est bon et, un soir d'orage, le courant est coupé dans le centre, les caissons ne sont donc plus alimentés. Là dessus, les gentils gardiens qui ignorent tout des agissements de l'entreprise décide de mettre les caissons dehors parce qu'ils y seront certainement mieux (WTF?) mais c'est sans compter sur les éclairs diaboliques qui frappent les sarcophages transformant leur locataire en zombies verts enrobés de papier alu.
Dès lors, c'est une orgie de macchabées qui se baladent dans des décors en plastique, poursuivant le gentil bûcheron-gardien-sympathique-à-la-barbe-de-père-noël et l'héroïne stupide dans une valse effrénée de jurons que la VF a parfaitement saboté (ou pas?) avec un happy end presque pas happy et surtout digne d'un gigantesque WTF en lettre d'or sur fond de platine.
A voir absolument pour les amoureux du genre, en VF de préférence pour prendre conscience qu'être acteur est une chose et qu'être doubleur en est une autre, surtout quand on tient à sa dignité.