Cthulu State ou Brokeback Mountains of Madness ?
Dan Gildark n'est pas le premier à échouer dans sa volonté de transposer Lovecraft à l'écran. Il ne sera pas le dernier.
Néanmoins, on a parfois la désagréable impression que le réalisateur louche davantage sur les récents succès du cinéma indépendant américain que sur les écrits lovecraftiens. Une pincée de Garden State, un soupçon de Brokeback Mountain, on ne voit pas toujours où il a envie d'aller. Gênant, surtout qu'on sait très bien comment ça va finir, le pessimisme de l'auteur laisse peu de place au doute. Même les scènes horrifiques se suivent sans cohérence ni rythme, j'imagine que c'est un parti pris du réalisateur, pour symboliser le voyage vers la folie ou un truc comme ça, mais c'est raté.
Au final la seule chose qui fasse frissonner dans ce Cthulhu, c'est le nouveau visage de Tori Spelling. Je ne serais même pas surpris d'apprendre qu'elle ait réellement commencé sa mutation dans l'optique de retourner à la mer.