En général, je me fiche un peu du contexte d'un film mais là passé quelques minutes, j'ai quand même voulu savoir ce que c'était que ce bordel !
En fait, en parallèle au tournage du célèbre film de vampire avec Christopher Lee, un autre réalisateur a tourné le film, à partir de répétition, de scènes 'making of', de scènes du film mais tournées selon un autre angle de vue (celui de ce réalisateur-ci)... un tournage assez particulier en somme, puisque l'équipe tournait pour deux films en même temps.
L'histoire de Dracula est sensiblement la même, mais elle est racontée autrement, avec des raccourcis et parfois des détours ; le fait de voir une caméra, un clap ou encore un maquilleur en plein milieu d'une scène, ça ajoute un côté surréaliste assez particulier.
Si le film est moins narratif, il n'en reste pas moins angoissant, de par le choix photographique : une image qui rappelle les films non restaurés des années 20, d'ailleurs le film est (presque) muet et en noir et blanc. Les images paraissent prises sur le vif, avec une caméra légère mais disponible. Le découpage fonctionne, le montage aussi.
C'est un film assez curieux. Pas une pépite, mais un exercice de style qui se laisse découvrir. J'aurais voulu être mieux préparé pour voir ce film, et ainsi consacrer une soirée au Dracula avant de me plonger dans cette version expérimentale, et ce afin de mieux profiter de ces différences.