Cuba prend son temps

Intéressant.

Découvrir l'évolution de ces familles et surtout de la ville au fil des ans (il faut attendre le nouveau millénaire pour qu'enfin les choses bougent et encore, les 10 premières années restent timides et concernent principalement la capitale) ; les rencontres avec Fidel sont intéressantes parce que l'homme se montre accessible et généreux et en même temps, on sent qu'il réfléchit bien à ce qu'il doit dire ; le retrouver peu de temps avant sa mort est assez touchant, cela rend donne un sentiment que tout est vain, que tous ces embarras avec les USA n'en valaient peut-être pas la peine.

La mise en scène est plaisante grâce à ces images de Cuba : c'est assez bizarre parce qu'on sent que le monde change, que le temps s'écoule mais certains endroits pauvres restent identiques, voire pires ; c'est sans doute la qualité de l'image qui permet de mieux remarquer l'évolution d'une année à l'autre par moment. Les intervenants sont intéressants, non pas qu'ils soient particulièrement intelligents ou qu'ils sortent du lot d'une autre façon, mais justement parce qu'ils sont bien dans le moule, ce sont des gens qui semblent tout-à-fait ordinaires, avec leurs désillusions, leur espoir retrouvé à la fin quand la ville semble enfin se réveiller.

Une chose m'a paru bizarre : le documentariste pose ses questions en anglais et cela semble vraiment être une prise de son directe ; ne revanche la plupart du temps les interviewés répondent dans leur langue maternelle ; ce qui surprend c'est que même les petits fermiers semblent ainsi capables de se débrouiller dans la langue de Shakespeare. Je suppose qu'il y a eu un montage d'une façon ou d'une autre, par exemple la question posée dans les deux langues et on ne garde que la version anglaise pour le montage final, vu les nombreuses coupes, c'est possible.

Bref, un docu est intéressant.