« Australie ! »
« Ah non pas encore ! »
« On tombe dessus, c’est le jeu ma pauvre Lucette… »
Tourné dans la (courte) période du revival du slasher à la fin des années 90 / début des années 2000, Cut fait office de vilain petit canard. Rare slasher australien, premier film mis en scène par un réalisateur de seconde équipe (qui s’occupera tout de même des deux derniers Matrix, I, Robot et Underworld 3), avec comme vedettes une Molly Ringwald oubliée de tous et une ribambelle de jeunes acteurs pas très compétents et dont on n’entendra plus parler.
Ringard, mal torché, au script enchainant les débilités et à l’acting calamiteux, Cut n’est pas resté dans les mémoires et prend aujourd’hui la poussière dans les Cash Converter les plus paumés. Il faut dire que le long-métrage rate tout ce qu’il entreprend du début à la fin : un scénario attractif (des étudiants en cinéma terminent un film d’horreur maudit douze ans plus tard mais se retrouvent confrontés au vrai tueur) qui s’avèrera vite inconsistant, jamais drôle et malheureusement avare en effets sanglants et en meurtres imaginatifs.
Plombé par une musique qui relève presque de la parodie et une mise en scène finalement amatrice (un comble pour un film reproduisant un film amateur), Cut nous fait enchainer les bâillements intempestifs jusqu’à un freeze ending déplorable. Même les quelques références à des classiques de l’horreur, balancées en pâture avec un je-m’en-foutisme désarmant, et le cameo improbable de Kylie Minogue en début de bobine (Paul Hogan était indisponible pour offrir au public une star australienne au rabais) ne sauveront pas le film de la catastrophe.