Lorsqu'un film souhaite dénoncer le racisme – social ? – institutionnalisé en se servant de l'ouragan Katrina, avec comme toile de fond les populations pauvres livrées à elle-même, il est regrettable que celui-ci s'enlise dans une histoire aussi inintéressante que longue. Si l'on peut arquer que RZA parvient à mettre correctement en scène la difficulté de se sortir du déterminisme social, notamment en n'en faisant pas une fatalité, le réalisateur ne semble pas parvenir à se dépêtrer d'un scénario mal branlé, de tirades « spiritio-philosophiques », et semble confondre racisme primaire et racisme social. En effet, alors que les personnages afro-américains sont nuancés, rares sont les personnages blancs à être dépeints comme de « bonnes personnes ». Ce qui emmène à se demander de quoi il souhaite parler.