Cyber Tracker
3.8
Cyber Tracker

Film DTV (direct-to-video) de Richard Pepin (1994)

Les amateurs de cyberpunk l’auront certainement notés dans un coin de leur tête pensant avoir affaire à un thriller cérébral. Mais derrière son titrage nébuleux (Cyber Tracker) se cache en réalité un réalisateur qui n’a d’attrait que pour les séquences de destruction et dont le film n’a pour seule ambition que de fragmenter votre matière grise en 1000 morceaux en foutant un bordel notoire. Avec Richard pas de pépin, dès que le spectateur commence à se laisser gagner par l’ennui, on envoie un camion de pompier valdinguer dans les airs pour le faire exploser afin de raviver l’incendie. Tout fait bombe avec lui, et on devine bien que la tête d’affiche Don Wilson ne tire pas son surnom « The Dragon » de ses cours d’arts dramatique mais bien de ses talents martiaux. Il ne faudrait pas oublier que le maître mot de la PM Entertainment c’est le divertissement avant tout. Le générateur de scénario a donc encore frappé et il s’agira comme bien souvent d’un recyclage opportuniste des succès du moment, en l’occurrence Robocop et Terminator. Les hommes y côtoient les robots, les intelligences artificielles et les hologrammes. Même le héros a troquer sa bonne femme pour une assistance vocale ; l’ancêtre d’Alexa ; bien moins casse pied et envahissante. Comme souvent, le cinéaste exploite les environnements du downtown et financial district de L.A. avec ses colonnes et gratte ciel monolithique pour faire croire aux cutéreux de la campagne profonde que l’action se déroule dans le futur ou du moins dans une mégalopole urbanisé dans laquelle il ne foutra probablement jamais les pieds.


Les questions de transhumanisme et de trouble identitaire, on s'en cogne, ce n'est pas le sujet ici. La finesse, connaît pas ce mot là. Non, l’essor des cyber-technologies ne peuvent répondre qu’à un climat d’insécurité ce qui a donc conduit les autorités a faire appel à une unité de cyborg spécialement conçu pour botter des culs et éliminer les fauteurs de trouble qui refusent de rentrer dans le rang. Leurs noms : Tracker, un choix lié au fait qu’ils ne mettent pas bien longtemps à localiser leur cible. Et pour bien montrer que ces policiers n’ont rien de rigolo, le réalisateur a choisi un culturiste hyper costaud que même Olivier Grunner ne daignerai pas soulever. Comme si sa carrure et son magnum ne suffisait pas, on l’a également doté d’un bazooka pour faire d’énormes dégâts. Néanmoins cette nouvelle équipe d’intervention fait débat dans une société de plus en plus répressive et totalitaire d’autant que cela permet à un certain haut sénateur d’éliminer les opposants politique et personnes un peu trop gênante en maquillant les preuves. Pourtant, l’un de ses gardes du corps va se retourner contre lui après avoir été témoin de ses agissements. Mal lui en a pris puisqu’il va devenir le nouvel ennemi public numéro 1. Paradoxalement, il lui faudra se battre jusqu’à la mort, tuer des policiers, et s’allier à des terroristes afin de pouvoir prouver son innocence. Un jour il faudra quand même m’expliquer pourquoi les héros victimes de complot sont tous des idiots. Le scénario ne sera donc qu'un prétexte à une chasse à l’homme dans les rues rythmée par des courses poursuites, des cabrioles de bagnoles, des gunfight plutôt incisifs, et des bastons au corps à corps et surtout … surtout… des explosions très spectaculaire. Classique dans son exécution mais bien troussé, Cyber Tracker figure sans trop de mal parmi le haut du panier de la production de la PM et devrait autant ravir les amateurs de navetons que les cinéphiles en quête d’un défouloir explosif.


Si t'as atterri ici, c'est que toi aussi t'es un vrai dur à cuire qui aime les films de bonhommes. Alors si t’en a marre des féministes et des sitcoms romantiques de ménagères, rends-toi sur l’Écran Barge où tu ne trouveras que des vrais mecs qui portent leur baloches et règlent leurs comptes à l'ancienne en flinguant des hélicoptère avec des bagnoles. De la testostérone, de l'action, des fusillades, et des explosions ! !! !! AVEC DES PATATES PUTAIN !

Le-Roy-du-Bis
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le 26 août 2024

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Le Roy du Bis

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