Rat des villes, rat des champs
Passée la première heure, très attractive au demeurant, l'histoire "d'amour", doublé de simplisme, est particulièrement mal goupillée. Sans parler d'alchimie.
Je suis déçu par cette vision du hors système. Et encore, on a le sentiment que Julie n'est l'objet d'aucun découragement et qu'elle fait des choix responsables (avec son cul certainement ! Oui, encore un film pour bien montrer sur son CV de comédienne que Demoustier se déshabille pour laisser paraître peu de choses... Elle a un charme fou cela dit - pas taper, pas taper).
La première heure est remarquable, en passe d'être un bon film critique reposant sur une trajectoire personnelle (quasiment pas subjective qui plus est). C'est l'histoire d'une dépossession et d'une re-possession (dont on trouvera qu'elle est très critiquable et que je critique parce que très dommageable). Julie est sa propre super-héroïne qui bataille pour se posséder, pour se considérer elle-même si les autres, si la société entière ne la considèrent pas.
Elle ira jusqu'à se voir décharnée dans sa condition de pute agréable.
L'incompréhension familiale autour de la génération de Julie, c'est quelque chose de rituel aujourd'hui : la génération de Julie qui osera avoir des enfants risque de bien comprendre l'humiliation de cette dépossession du corps et de l'esprit.
Ce film m'en rappelle un autre, avec le même constat : "La tueuse" de Tissot.