Judith (Anaïs Demoustier), une journaliste débutante a décidé d’interviewer Salvador Dalí. La 1ère rencontre, dans un hôtel anonyme, tourne court car Dali s’attendait à être filmé. Après avoir vu Jérôme (Romain Duris) et lui avoir fait part des exigences de Dali, celui-ci accepte de tourner un documentaire sur le peintre. Mais la 2ème rencontre, à Port Lligat, ne se passe pas mieux que la première, Dali, qui a voulu aller jusque sur la plage en Rolls Royce, percutant la caméra. Après maints refus, Judith s’entête et parvient enfin à décrocher une 3ème interview.
A cette trame se mêlent les différents personnages que joue Dali, incarné alternativement par sept acteurs, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Gilles Lellouche, Pio Marmaï, Didier Flamand (Dali âgé), Jean-Marie Winling et Boris Gillot… sous le regard glacé de Gala (Catherine Schaub-Abkarian).
Mon opinion
Je n’avais jamais vu auparavant de film de Quentin Dupieux et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Cependant, ayant lu et entendu deux ou trois critiques, je savais qu’on devait se préparer à voir quelque chose de particulièrement décalé et d’inclassable et je n’ai pas été déçu. J’ai même adoré. Le réalisateur a réussi son pari là où un biopic conventionnel serait tombé à plat. A travers cette brochette d’acteurs (le meilleur étant sans conteste Edouard Baer), il a su rendre la multiplicité des personnalités de ce génie (génialement fou ou fou génial) total qu’était Dali. Le film aurait pu s’intituler « Dali dans le miroir » tant les scènes surréalistes et oniriques se succèdent, désarçonnant le spectateur (qui en redemande) par des boucles temporelles inspirées de l’absurde, du surréalisme ou du rêve.