Éloquant
Dalida est un biopic réussi, rythmé par ses musiques inoubliables, ne basculant pas dans le sentiment d'ennui comme de nombreux films du genre. Sveva Alviti est sublime, une grande révélation, elle...
le 2 déc. 2016
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Dalida est un biopic français co-écrit, co-produit et réalisé par Lisa Azuelos, sorti en 2017 et consacré à la vie de la chanteuse.
Résumé
Le film commence en 1967, après que Dalida (incarnée par l’actrice italienne Sveva Alviti) ait tenté de mettre fin à ses jours quelque temps après le suicide de son amant Luigi Tenco (Alessandro Borghi). Autour d’elle se pressent son ex-mari, Lucien Morisse (Jean-Paul Rouve), son ex-amant Jean Sobieski (Niels Schneider) et son frère Orlando (Riccardo Scamarcio). Devant le psychiatre de la clinique (Laurent Bateau), ils se confient sur leur relation avec elle.
De nombreux flash-back nous la montrent enfant, les yeux bandés à cause d’une infection oculaire qui la fera souffrir toute sa vie. Née en 1933 au Caire, dans une famille originaire d’Italie, avec ses deux frères, Bruno (qui devint plus tard Orlando) et son frère aîné Orlando, elle fut élevée dans l’amour de la musique, son père étant 1er violon à l’Opéra du Caire.
On la voit chahutée par ses camarades dans l’école privée qu’elle suit à cause de ses épaisses lunettes et s’imagine qu’elle est laide.
Un épisode terrible marquera son enfance : l’arrestation de son père, immigré italien, par les Anglais, et son internement dans un camp dont il ne sortira, brisé, qu’en 1944. Il mourra peu après.
Décidée à se sortir de sa condition, la jeune Iolanda Gigliotti (son nom de naissance), s’inscrit à des cours de théâtre car, fascinée par la star américaine Rita Hayworth, elle rêve de devenir actrice. Après une opération pour réduire son strabisme divergent, elle se présente à plusieurs concours de beauté, dont celui de Miss Egypte, qu’elle réussit.
Ce prix lui permet d’accéder aux studios en faisant de la figuration dans deux films dès 1954. Elle est alors remarquée par le réalisateur français Marco de Gastyne qui lui propose un rôle dans son film Le Masque de Toutankhamon. On connaît surtout Dalida comme chanteuse. On sait moins qu’elle tourna dans pas moins de 13 films dont le dernier, Le sixième jour, du réalisateur Youssef Chahine (1986), révéla tout son talent d’actrice.
Invitée à Paris, elle y rencontra Lucien Morisse, alors programmateur musical sur RTL puis directeur d’Europe n°1 et enfin des disques AZ qui l’imposera en tant que chanteuse. En 1961, il deviendra aussi son mari après avoir divorcé de sa précédente épouse. Leur mariage durera peu car Dalida, qui voulait un enfant de lui, se heurte à son refus car il privilégiait sa carrière. Elle le quittera très vite pour le peintre Jean Sobieski avec qui elle vivra 3 ans avant de le quitter à son tour.
En 1967, elle tombe amoureuse du chanteur italien Luigi Tenco qui se suicide après son échec au festival de San Remo.
Après un épisode de dépression qui la conduira à faire la tentative de suicide par lequel le film débute, elle rencontrera, lors d’une tournée italienne, Lucio, un jeune étudiant de vingt-deux ans. Enceinte de lui, elle décidera d’avorter alors qu’elle avait toujours souhaité être mère, en raison de leur trop grande différence d’âge. La fameuse chanson « Il venait d'avoir 18 ans », rappelle ce court épisode de sa vie.
En 1970, son ex-mari Lucien Morisse en 1970 se suicide à son tour. Puis ce sera le tour de son dernier amant, Richard Chanfray (Nicolas Duvauchelle), un aventurier se faisant passer pour "l'immortel" Comte de Saint-Germain, avec qui elle vécut tout de même neuf ans avant de rompre avec lui en raison de trop nombreuses frasques. Il se suicidera deux après leur séparation.
Après le film Le Sixième Jour en 1986, Dalida revient au Caire où elle est portée en triomphe. Malgré ce succès et sa brillante carrière de chanteuse, Dalida s’enfonce dans la dépression et se suicide à son tour dans son appartement parisien en laissant ces mots : « La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi ». Elle avait 54 ans.
Mon opinion sur ce film
Dalida a accompagné ma jeunesse. Je n’ai pas pu voir ce film lors de sa sortie et j’ai profité de le voir lors de sa rediffusion à la télévision. Certes il était difficile de rendre compte d’une vie aussi riche que celle de Dalida en deux heures mais c’est la gageure de tout biopic. On est rarement satisfait mais ce film m’a particulièrement déçu.
Si l’actrice italienne incarne une Dalida assez crédible et par moments d’un mimétisme troublant, on ne peut pas en dire autant du reste du casting : si les personnages de Jean Sobieski, Luigi Tenco ou le jeune Lucio, qui nous sont peu ou pas connus, pouvaient être incarnés sans trop de dommage par des acteurs peu ressemblants, il ne pouvait en être de même, pour le public français du moins, pour des personnalités comme Bruno Coquatrix, le mythique directeur de l’Olympia, le flamboyant Eddie Barclay ou Orlando, respectivement interprétés par Patrick Timsit, Vincent Pérez et par l’acteur italien Riccardo Scamarcio !!! Quel que soit leur talent, ces acteurs ne sont pas crédibles dans ces rôles. On est pourtant habitué aux conventions au cinéma. Ce manque de ressemblance aurait pu encore passer si on avait pris la peine de rappeler, par de petits détails, qui ces acteurs incarnaient. Or, ce n’est pas le cas et on est vite perdu dans le déroulement non-chronologique du film qui amplifie la confusion par une trop grande utilisation des flash-backs. Que dire aussi du pénible doublage de l’italien au français (et inversement) ? En conclusion, un sujet un peu trop ambitieux pour une réalisatrice qui n’avait jusque-là proposé que des comédies assez moyennes (par ex LOL, Comme t’y es belle…)
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Créée
le 7 août 2020
Critique lue 167 fois
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