Daltry Calhoun est comme un pet dans le vent : il passe inaperçu et ceux qui auront la chance de le remarquer l'oublieront aussi vite.

Le problème tient du fait qu'il n'y a pas vraiment de scènes fortes dans ce film. Pourtant les idées de base ne sont pas mauvaises (une gamine qui découvre un père, un ex plouc qui essaie de redevenir le héro de sa ville, un arriéré mental qui apprend à lire, et d'étranges excroissances qui poussent sur un terrain de golf), mais le traitement est quasi inexistant (entre le moment où Daltry est un plouc et le moment où il a déjà été un héros, il manque trop d'informations pour qu'on y croie vraiment) et les scènes souvent molles (je vous dis, rien de mémorable).

On sent aussi que si le scénario n'est pas assez développé, une bonne mise en scène aurait pu combler par un jeu d'ambiance. Mais là aussi la réalisatrice peine à filmer les choses comme il faut. Tout va trop vite, la tension ne monte jamais vraiment, et la présence de la voix off n'arrange rien du tout. Johnny Knoxville est dans la retenue, mais n'apporte rien de très palpitant ; en fait c'est tout le casting qui semble mort, mais peut être est ce û à une mauvaise direction?

Il reste tout de même quelques jolis plans (la balle de golf à la fin) et quelques très rares bons dialogues. Et surtout, il y a une bonne BO. Dans le fond c'est peut être là l'unique intervention de Tarantino en tant que producteur (et l'unique raison justifiant sa présence au générique) : des vieux tubes inhabituels pour un film de ce genre.

Bref Daltry Calhoun manque d'un peu de tout pour faire un bon film, sauf d'une BO. Mon conseil : procurez vous simplement la soundtrack, le reste n'en vaut pas la peine.
Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 21 janv. 2013

Critique lue 262 fois

1 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 262 fois

1

D'autres avis sur Daltry Calhoun

Daltry Calhoun
JulienWR
8

"Get high on grass! The legal kind..."

Johnny Knoxville qui se fait pas mal une seule fois de tout le film (sauf une, mais ça compte pas), ça change, et c'est pas désagréable. Contre toute attente, il tient vraiment bien le rôle, on y...

le 10 juin 2012

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55