Mais... mais qu'est-ce que c'était ?
Dancing est intéressant sur plusieurs points, déjà au niveau de son esthétique, qui parvient à capter une ambiance froide, très camescope. Atypique, réaliste et curieusement, le grain contribue au léger glauque qui imprègne le ton du récit. C’est seulement pour l’ambiance, c’est sur la suite que les énigmes commencent à apparaître. Doucement quand même, hein, Dancing est un film chiant, et il compte assumer cette caractéristique jusqu’à son terme. Néanmoins, son ambiance trouble et son esthétique peu saturée en couleur arrive à conserver l’attention du spectateur jusque là. Et à partir du moment où un des personnages principaux voit son double dans une robe en plastique effectuer une danse, on commence à se demander dans quoi on a mis les pieds… Fantôme, maison hantée, hallucination… A ces questions, le film choisit de privilégier une piste complètement parachutée (elle leur tombe dessus en un dialogue), néanmoins stimulante pour l’esprit. Dans l’ensemble, on notera surtout les effets spéciaux bien ficelés pour un film à aussi petit budget (les scènes de double sont particulièrement bien mises en scène), ainsi que l’ambiance séduisante. Pas grand-chose à rajouter sur ce curieux objet, bien réalisé sans être inoubliable. Une petite scène de sodomie histoire d’illustrer la vie de couple de nos protagonistes, interrompue dans la grande tradition des films d’épouvante par une apparition inquiétante qui calme les ardeurs (une petite scène qui prête à sourire, vu le cliché recyclé qu’elle représente). Mais le film étant introuvable, réussir à le visionner relève du miracle.