Perfect Stranger construit une intrigue truffée de fausses pistes qui finissent par s’annuler les unes les autres et jeter sur l’ensemble une impression d’artificialité dommageable. Nous ne croyons guère à ces fantoches qui exhibent tous une névrose que la réalisation de James Foley appuie de façon excessive : addiction sexuelle, fétichisme, traumatisme d’une enfance douloureuse, tout cela se suit et s’emboîte mal. Les acteurs ne réussissent pas non plus à nous convaincre : Bruce Willis fait de la figuration, Halle Berry retrouve un rôle qu’elle connaît bien et qui lui laisse peu d’espace de jeu ; seul Giovanni Ribisi s’en tire avec les honneurs, quoique l’écriture de son personnage s’avère des plus grossières. La partition musicale que signe Antonio Pinto compose des ambiances sensuelles qu’échoue à mettre en scène le long métrage, dont les raccourcis scénaristiques déconcertent et les flashs agacent.