Le titre aurait dû nous mettre la puce à l'oreille: un jeu consonantique comme celui-là ne pouvait être que de mauvais augure. L'affiche ensuite: Catherine Heighl n'est PAS la meilleure des actrices et devrait se contenter de jouer les midinettes dans des comédies à l'eau de rose. Son personnage ici n'a aucune profondeur, la question que lui pose son mari est même d'ailleurs tout à fait légitime, le spectateur se la pose lui aussi: pourquoi est-elle obsédée par ses parents ? Leur présence suggérée récurrente tout au long du film laisserait supposer qu'ils auraient un quelconque rapport avec ce qu'elle est, or il n'est en apparemment rien. On ne comprend donc vraiment pas la logique de ce personnage qui, derrière des dehors de parfaite maîtresse de maison, est en fait une schizophrène psychotique qui a une préférence marquée pour sa fille.
Patrick Wilson nous propose quant à lui une prestation plutôt intéressante dans la mesure où elle change de celles auxquelles il nous a habituées, sans toutefois aller jusqu'au bout: il est difficilement crédible, donnant toujours l'impression que ses idées sont réfléchies et bien pensées quand, en réalité, elles ne le sont pas du tout. Il garde dans le regard ce côté réfléchi, "intelligent" même dirions-nous, qui lui va si bien mais qui, ici, est en complet désaccord avec le personnage.
Enfin, osons le dire, la fin est quelque peu ratée: pourquoi tuer Monsieur Champagne alors qu'on sait parfaitement que c'est sa femme qui a tué tout le monde ?
Bref, on attend et on attend que le film se mette en route, qu'il nous offre quelques bonnes tirades bien placées et... Non.