Une stratégie du vide et du nauséabond.
Michel Franco est décidément l'un des pires cinéastes qui puissent exister. Le plus triste c'est que certains osent comparer ses bobines sans âmes à des oeuvre sublimes comme celles de Joachim Lafosse ou Haneke.
Franco emprunte le chemin inverse, sans éthique, sans analyse et je vais être méchant et paraître relatif (mais non) sans intelligence. Il se transforme donc en vidéaste malsain, à l'image de ceux qui filment Daniel et Ana dans un acte atroce et forcé.
Je m'explique pour ne pas passer pour un simple moralisateur : un cinéaste qui montre des choses terribles doit faire preuve de finesse pour ne pas tomber dans un voyeurisme plat et sans intérêt, la violence doit être au service d'un propos qui la dépasse et la transcende. Avec Franco on a tout le contraire. J'avais trouvé Después de Lucia sorti dernièrement, foiré à cause de ça (en partie). Daniel y Ana est encore pire.
Déjà il y a un problème de rythme, à peine les personnages sont-ils présentés que les deux protagoniste sont capturés et forcés à faire ce qu'on sait. A partir de là, le film est animé par une stratégie du vide...Ana dans sa chambre, Daniel qui erre dans la ville, Ana chez le psy, Daniel au cinéma, tout cela filmé sans âme et encore moins de grâce. Daniel qui soudain (retournement violent irrationnel typique chez Franco) viole sa soeur...Ana qui se marie, Daniel qui veut poignarder le mari mais finalement se contente de lui faire boire son sperme dilué dans son verre.
Detestable, violence gratuite inutile, à fuir.