Pour l'encre et le papier
Un professeur aigri tombe en admiration devant un élève au talent naissant d’écrivain. Mais l’élève en question ne trouve l’inspiration qu’auprès d’une «famille de classe moyenne», dans leur maison.
La première partie du film est astucieuse. Alternance de scènes entre le professeur Germain et l’élève Claude et dans la maison, avec la famille «Rapha». On commence à se demander où se trouve la frontière entre la fiction et la réalité.
Pourtant, au bout de 3/4 d’heure, on sent les limites du scénario. Trop linéaire, il n’arrive jamais à pallier le manque de profondeur des personnages.
Claude apparaît machiavélique, sans que l’on comprenne pourquoi; nous ne comprenons pas pourquoi Germain va si loin dans sa relation. Nous sommes loin de «La Confusion des Sentiments», même si le réalisateur y fait vaguement allusion, à travers une scène de baiser des plus ridicules.
On avance ainsi laborieusement vers la fin du film, avec une histoire de plus en plus ridicule (le retournement de situation final est un exemple de manque de crédibilité).
Reste le jeu des comédiens, plutôt bons, et la réalisation élégante du réalisateur.
Dommage qu’il n’ait rien à dire.