Le jump scare est-il devenu un gros mot?
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En 2014 sortait Lights Out, un court-métrage très vite remarqué. Je vous invite vivement à le visionner. Son succès permit à son réalisateur, David F. Sandberg, de faire un film en reprenant le même concept : la peur du noir, ici matérialisée par une sorte de créature féminine.
Ce passage du court au long (entendez du court-métrage à un long-métrage) n'est pas nouveau : Mama (2013) et Mister Babadook (2014) ont suivi la même voie, avec pour résultat d'assez bons films. Ce qui n'est pas le cas de celui-ci.
Pourtant, le potentiel semblait là, avec une première bande-annonce particulièrement prometteuse. Mais voilà, une BA n'est rien de plus qu'un court-métrage promotionnel. Malgré ses bonnes intentions, Dans le noir ne parvient pas à se démarquer du genre.
David F. Sandberg n'arrive pas à susciter la peur autrement que par des jump scares souvent prévisibles. Il n'y a pas d'ambiance angoissante, rien de malsain, et lady Diana ne fait pas si peur que ça.
Le film souffre aussi de son casting, franchement pas terrible (contrairement à Mama, qui s'était adjugé Jessica Chastain). La palme reviendra simultanément à Rebecca (Teresa Palmer) et Bret (Alexander DiPersia), qui semblent plus avoir été choisis pour leur physique que pour leur talent.
Le format du film est trop court (1h21) : en enlevant le générique, ça fait 1h10 à tout casser. Je suis d'avis qu'un film de ce genre ne doit pas être trop long (style Conjuring 2), mais là c'est bien trop court. On a une impression de bâclée, les relations entre les personnages en pâtissent : ainsi, pour Rebecca, sa mère est une folle, une malade mentale, et c'est tout !
Dans le noir ne propose rien de novateur : pourtant, avec un thème pareil (la peur du noir), il y avait matière à faire ! Mais c'est filmé très conventionnellement, on est loin des plans d'un James Wan ou d'un Ole Bornedal.
J'ai quand même bien aimé la fin : je ne m'attendais pas à cette conclusion...
... et le film a au moins le mérite de bien montrer que tout est fini. Même si le syndrome de la suite dû au succès commercial peut pointer son nez...
Dans le noir est une déception, mais j'ai vu bien plus mauvais dans le genre. L'avantage de son format vraiment court (1h21), c'est qu'il vous sera difficile de vous ennuyer, et tout s'enchaine relativement bien. D'où le fait que je lui mette la moyenne.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2016, une année au cinéma et Ma Bible horrifique
Créée
le 30 août 2016
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