Yolcaut y arrive toujours !

On dit parfois que le monde est petit. Celui de Tochtli, l'est vraiment. Il tient dans une villa, peuplée de 5 personnes et d'un mini-zoo.

C'est la vie de ce monde, à hauteur d'enfant, que le réalisateur nous propose de suivre.

A hauteur d'enfant, mais aussi à connaissance d'enfant. On a donc tout à apprendre, car essayer des chapeaux, se passionner d'histoire ou augmenter son vocabulaire d'un mot chaque jour est un peu restrictif. On devient alors tour à tour espion, aventurier, samouraï.

Et même si rien n'est trop beau pour ce petit bonhomme, la curiosité naturelle à son âge l'emporte souvent. Et ce qu'il découvre n'est pas vraiment raccord avec son quotidien.

Peu à peu les clés nous sont données, tout autant qu'on puisse nous les dévoiler au jeune âge où le film se place. Jour après jour on suit les découvertes, les joies, les trahisons de proches et moins proches. Un monde où il ne se passe rien, et pourtant tellement de choses. Avec un scénario qui ne dit pas grand chose, et qui pourtant raconte beaucoup en filigrane.

Une réalisation particulière, un peu Bisounours, un peu folklorique et naïve, comme le petit homme qui ne comprend pas toujours tout ce qui lui arrive, en tous cas pas de suite. Tout est fait pour que l'on voie les choses comme lui, et même les passages les plus violents sont vécus un peu différemment de ce que l'on a l'habitude. On adhère ou pas. Un point de vue assumé par le réalisateur, dont j'apprécie l'originalité, mais un peu moins le contenu proposé. Une histoire de culture peut-être ? Peut-être...