Pour moi il y a une grosse différence entre manque de rythme et lenteur. La lenteur est un rythme en soi, qu’on choisit pour mettre en exergue un point de vue. Si je me suis ennuyé devant la lenteur d’un film comme « drive my car » par exemple, ici j’ai été touché et émerveillé. Car ici la forme rejoint le fond, et la réalisation comme le montage et le rythme global rendent l’œuvre incroyablement poétique, collant parfaitement à l’aspect cérémonial de cette tradition extrêmement codifiée (et tellement abusée que ça en devient drôle parfois, et assumé en tant que tel). Un film touchant, qui parle des rapports humains qui survivent à travers le temps.