Un témoignage couronné d'une culture disparu dans le silence
Qui aurait put imaginé l'ampleur que prendra le film lorsque la première scène se déroule. Un homme, le lieutenant nordiste John Dunbar dégouté de vivre, qui n'a plus gout à rien, il joue avec sa vie, va même allé servir volontairement de cible pour l'ennemi comme si il se livrait au destin, comme si il ouvrait les bras à la mort, mais le destin en a décidé autrement et tout semble se joué à très peu de choses, pourtant il aidera à ses compagnons à lancer une attaque décisive, et lui permettra par la suite de bénéficier des soins du chirurgien personnel du général, car si les deux infirmiers avaient décidé de l'amputer au lieu de le laisser mourir, rien ne serait arrivé.
Il partira ensuite dans un avant-poste de l’Ouest sauvage. Jusqu'à ce moment du film, nous craignons plus que tout les indiens, car notre héros est vulnérable face à une quelconque attaque. Et la pensée du spectateur est justifiée par la suite lors du premier contact avec les indiens qui est plutôt violent. Et ici est toute la finesse du film, le réalisateur connaissant parfaitement la fin du film, ou John Dunbar devient un sioux, il contourne et complique le dénouement de l'histoire et rajoute alors une couche de réalisme en rendant les indiens terriblement agressif et sanglant. Ils attaquent, volent le héros. Kevin Costner joue avec nos sentiments, en nous les faisant d'abord détester. Nous allons même être témoins de l'assassinat du conducteur du lieutenant John Dunbar. C'est aussi là où nous pouvons adopter un tout autre avis vis à vis des indiens où et le film peut encore prendre d'autre proportions, la situation est totalement ouverte.
Mais le lieutenant ne peut plus subir les attaques sioux et décide de partir à leur rencontre. Alors c'est un premier contact non violent et il repart sain et sauf. Peut-être trop beau pour être vrai ? Il tisse alors petit à petit des rapports avec eux et puis très doucement ils sympathisent et commencent à se comprendre. Alors plus les rencontres sioux se multiplient dans le camps du lieutenant John Dunbar, plus le sentiment de haine et de mépris en vers les indiens ressenti au début du film se dissout pour le spectateur dans une espèce de curiosité et de sympathie. On y croit ! On pourrait croire que ce sont des vrais indiens convoqués pour le tournage ! ils sont tellement bien fait, chaque détails est cherché, travaillé. Une des forces de ce film : Le réalisme ! Nous découvrons alors la notion du "Aurevoir" qui est différente, chacun s'adapte à l'autre dans un esprit de curiosité mutuelle mélangée à de l'empathie. C'est tout simplement beau.
Mais nous repensons soudain comme le reveil brusque après un rêve déliceux à l'existence des blancs.. et face à la beauté de la culture sioux et à l'union entre John Dunbar et la tribus, nous ressentons ce terrible sentiments de vulnérabilité.
Danse avec les loups est un film qui permet au spectateur de passé clairement du point de vue de l'homme blanc à celle de la tribus sioux grâce au personnage principal qui deviendra après avoir été lieutenant pour l'armée américaine un véritable sioux. Un film qui ne cherche pas forcement à prendre un parti, il n'en a même pas besoin, il suffit de montrer la vérité sans épargner le moindre détail dérangeant. Cela aurait pu être un compte de fées mais les comptes de fées finissent toujours bien.
Un indispensable témoignage qui a été couronné et qui a connu un grand succés de cette race et de cette culture qui a disparu dans le plus froid des silences.
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