Pour avoir vu plusieurs longs-métrages de Saleh Haroun, il me semble qu'il s'agit de celui dont la mise en scène est la plus brillante. Faudrait se renseigner pour savoir si le cinéaste tchadien ne s'était pas fait une rétro Tarkovski avant de tourner ce Daratt, Saison sèche car tant par la manière de filmer, par le dépouillement de décors et des lieux de tournage mais aussi par certaines thématiques il y a une vraie correspondance avec le cinéma du maître soviétique. Le récit démarre par un désir de vengeance suite à l'amnistie des criminels de guerre, un grand-père confie la mission à son petit-fils de venger son père en retrouvant l'assassin, ... mais celui-ci n'est pas à l'image que le jeune homme s'était fait de cet homme. Malheureusement sur la durée cela ne tient pas vraiment (le final est assez réussi) car environ à mi-parcours le récit ne progresse plus, se répète même un peu trop.