Montage en Braille

(Micro Critique Flash)

Une director’s cut guérissant un tout petit peu ce film malade (fallait pas attendre grand chose du mec qui écrira et réalisera le premier Ghost Rider en 2007), celui-ci ayant au demeurant quelques bonnes idées (les quelques effets de sonar et de pluie sont plutôt bien pensés, et le personnage de Colin Farrell est plutôt rigolo), mais qui reste globalement assez maladroit dans son exécution (notamment ces scènes de training montage d’Elektra sur du Evanescence, kitschs au possible, ou ces grinds du vigilante sur toutes les rambardes d'escalier qu'il croise)...
De +, sans connaître le comics, on ne peut s’empêcher de trouver que ce super héros manque, en tout cas ici, cruellement d’identité, ses déplacements font forcément penser à un Spider-Man LowCost (Le film de Sam Raimi était sorti un an avant), avec des séquences en 3D (ou sur fond vert pour des effets de chute libre) qui ont PARTICULIÈREMENT mal vieillies... Big Up à cette scène du bar où un coup de fouet dans un ventilateur au plafond fait voler notre justicier comme une attraction de fête foraine... Il pèse deux kilos, DareDevil, ou quoi?

Bref, contrairement à la façon dont on m'avait vendu cette director's cut, film toujours anecdotique, prototype de ce qu’amorcera le MCU avec Iron Man 5 ans plus tard, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, mais il n'empêche que cela pourrait donner un chouette remake (il parait que la série est cool, mais ayant été annulée, je ne vois pas l'intérêt de m'y mettre), les super-héros sans pitié étant plutôt rares.