Comme j’avais déjà pu le dire dans la critique de Les clowns tueurs venus d’ailleurs, j’ai jamais pu blairer les clowns. Ouais, au risque de me répéter ils me filent des frissons et je crois que ma dernière colposcopie était plus amusante qu’en voir un.
Enfin bref passons ce détail et venons-en à Stitches, nouvelle pellicule de l’irlandais fou furieux qu’est Conor McMahon. On le connaissait déjà pour son Dead Meat, qui est probablement la seule production zombiesque venue de l’île d’émeraude. Fauchée et très Z, elle ne manquait pas de charme et se montrait même attachante, et laissait présager quelque chose qui se confirme avec ce Stitches, Conor McMahon est la réponse aux productions Sushi Typhoon/Nikkatsu. Hectolitres d’hémoglobine, effets gores absurdes, hilarants, suintants, persiflants, l’oeuvre dégouline d’amour pour le trash et le wicked/twisted, avec un slasher qui n’a rien à envier au clown de Stephen King. Quoique si, peut-être une chose, celui de McMahon est réellement marrant, le spectateur jubile devant ce moment de procrastination neurale et jamais ne ressent de peur, chose évidemment voulue, et prouvant bien que McMahon ne voulait pas singer King, mais bien créer son personnage à lui.
Les choses n’étaient pourtant pas gagnées, car si le cinéaste réussissait à démarrer sur des chapeaux de roues, les codes basiques du slasher venaient s’imposer avec ses teens, et finalement la peur qui envahissait le spectateur n’était pas celle de sentir une main glacée et poudreuse lui effleurer le cou, mais bien celle de se retrouver coincé dans un teen slasher post-mo ultra-chiant. Bien que ces marmots ne soient que du bétail McMahon prend quand même le temps de nous les présenter, tout en veillant à joncher le tout des hallucinations morbides du jeune homme responsable de la mort du clown, malin et évitant de nous embourber dans la mélasse. Puis la fête commence, au sens propre comme au figuré, alcool, drogue, intestins arrachés, têtes explosées ou creusées comme un pot de glace, il y en a pour tout les goûts et l’on a réellement l’impression de se retrouver devant une bobine de Yoshihiro Nishimura ou Noboru Iguchi. On n’aurait jamais pensé que le gore dingue et extrême réapparaitrait en-dehors de l’archipel nippon, mais preuve en est qu’il ne faut jamais désespérer.
Stitches réussit à tous les niveaux et se classe aisément parmi les productions sanglantes les plus imaginatives de ces dernières années, rappelant de jouissives références comme Brain Dead ou Freddy (d’où les références intestinales ou l’Hypnocil que prend le teen). La seule chose que l’on pourra lui reprocher sera son manque d’érotisme, point de femmes nues ici, ce qui est fort dommage, en Irlande l’air est frais et les tétons pointent, vous me suivez ?
SlashersHouse
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le 23 févr. 2013

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