Une bonne surprise que ce film issu du cinéma indépendant américain. Todd Solondz est un auteur intéressant qui a déjà fait quelques petites choses pas mal du tout. Il se livre ici à une plongée en apnée dans le monde du rêve et de l’imaginaire à travers l’histoire d’un « dark horse », littéralement un cheval sombre, celui sur lequel on ne parie pas… On, c’est-à-dire bien sûr le père dans cette histoire très freudienne. Dans le rôle principal de cet anti-héros pathétique et émouvant, Jordan Gelber est parfait, promenant sa dégaine de gros de la maison de ses parents aux rayons du supermarché. Distinguons également Selma Blair, impavide Miranda et Mia Farrow dans un de ces rôles comme elle les affectionne désormais. Finissons en disant qu’il s’agit là, comme toujours dans ce genre de film, d’une critique en règle de « l’american way of life » qui en prend pour son grade d’une façon très juste mais sans méchanceté ni aigreur.