L'Art de l'ellipse
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Moi qui croyais avoir fait une bonne affaire en me procurant ce film pour deux fois rien sur Ebay...
Le scénario est très faible. La mise en place est bien trop rapide, du coup on se retrouve avec de gros coups de mou parce que l'auteur ne sait pas trop quoi raconter avant d'en arriver à la conclusion. Cela part un peu dans tous les sens, son fantôme pouvant faire tout et n'importe quoi apparemment. Le secret est trop prévisible. Tout cela aurait pu passer si l'auteur avait pris la peine d'approfondir ses personnages : la relation mère-fille n'est jamais creusée et encore moins celle entre la mère et le fantôme, ce qui rend le dénouement final un peu idiot. Néanmoins, il reste quelques bonnes idées ici et là, même si c'est balancé n'importe comment. L'élément de l'eau est intéressant, le fantôme qui en sort aussi. La scène de l'ascenseur est bien trouvée également.
La mise en scène est inégale. Le travail de lumière est pauvre (à part quand on retourne à l'appart à la fin), en revanche on a un beau travail sur les décors (un des rares éléments inquiétants du film ; le travail de moisissure, d'eau qui coule, et la nature qui reprend ses droits à la fin). La subtilité a dû rater son bus ce jour-là parce que j'ai rarement vu un film où on insiste autant pour faire passer des idées simples : les flashbacks sont vraiment inutiles, il y a aussi ce jeu incessant de petite fille qui court qui ne fonctionne pas à force de le répéter ou encore cette eau omniprésente dès le début (il aurait été plus intéressant d'amener ça petit à petit à l'image de cette tâche qui se déplace au fil du film) et je ne parle même pas de la musique qui insiste lourdement sur le côté 'terrifiant'. Le pire, c'est qu'il y a cette scène inquiétante dans l'école qui est coupée au moment où ça devient intéressant... Les effets spéciaux à l'ancienne sont bons (donc comme dit plus haut, l'eau qui coule, les moisissures, la scène de l'ascenseur, etc.) en revanche je suis moins convaincu par les coups dans la tôle qui semblent avoir été réalisées en CGI.
Faut quand même bien en parler : y a la métaphore sexuelle la plus chelou que j'ai pu voir cette année. Parce que bon, cette tâche d'humidité qui prend une forme de plus en plus phallique et qui finit par gicler sur le visage de l'héroïne, qu'est-ce donc si ce n'est une belle évocation de l'éjaculation faciale ? On le sait tous, les japonais raffolent du bukkake qui consiste à laisser une horde de mâles en rut lâcher la purée sur un doux visage féminin. Et vu qu'on voit plusieurs goûtes tomber en même temps, malgré la présence d'un seul pénis de moisissure, on pense davantage à une pratique collective qu'à un jeu d'amoureux.
Bref, y a pas mal de faiblesses dans ce film, amis quelques bonnes idées, quelques scènes prises indépendamment du reste, un travail remarquable sur les décors et une métaphore ludique permettent d'y trouver quelque forme de plaisir.
Créée
le 10 juil. 2016
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