Avec Darkman, Sam Raimi agite vigoureusement son shaker pour nous servir un mélange entre La Belle et la Bête, L'Homme invisible, La Momie et Robocop (pour l'insensibilité des méchants technocrates et la construction d'une ville moderne), mais son film s'inspire surtout de l'atmosphère du Batman de Tim Burton, sorti seulement un an plus tôt. C'est d'ailleurs Danny Elfman qui signe la bande originale, avec des thèmes très proches du premier Batman.
Même si certaines ficelles sont énormes (comme l'imitation trop parfaite des voix par le héros, alors que ce n'est pas son métier) et certains effets bien kitsch, cette histoire de vengeance captive grâce à un bon rythme et une approche proche des films de super-héros.
Concernant le jeune Liam Neeson, il n'avait pas encore son talent d'acteur d'aujourd'hui, c'est pour cela qu'on lui pardonne ses grimaces parfois exagérées (notamment lorsqu'il s'énerve au parc d'attractions).
Ce film, à la croisée des genres entre horreur, science-fiction et film de super-héros, est un agréable divertissement qui fait toujours passer un bon moment. En voyant Darkman, on comprend mieux pourquoi Sam Raimi s'est attaqué plus tard à Spider-Man.