Remember
Le fait d'être allé voir à deux reprises le site d'Oradour sur Glane, village martyr de la seconde guerre mondiale resté en l'état de sa dévastation par les nazis depuis la seconde guerre mondiale,...
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le 15 juin 2024
Le fait d'être allé voir à deux reprises le site d'Oradour sur Glane, village martyr de la seconde guerre mondiale resté en l'état de sa dévastation par les nazis depuis la seconde guerre mondiale,
m'a rendu sans doute plus sensible que d'autres à ce genre de documentaire : à chacun de mes pèlerinages, j'en suis ressorti à chaque fois meurtri, horrifié par la criminalité bestiale dont peut revêtir une troupe de soldats en guerre...
Dans le cas d'Oradour, c'est encore plus incompréhensible ! Le village était paisible, sans résistance notoire, et on se demande encore pourquoi le bataillon "Das Reich" remontant vers le Normandie pour contrecarrer les perspectives de débarquement allié, avait anéanti, et quasi rasé, le village par plaisir morbide de l'envahisseur, au mépris de toute forme d'humanité, comme massacrer les villageois dans leur église...
J'ai encore en mémoire cette vision dans le musée du souvenir de ces poussettes d'enfants dont on voit les traces de balles de mitrailleuses, tuant implacablement même les bébés !
Les assassins aveugles de "das Reich" étaient pires que des bêtes, tuant gratuitement. ça et là parce qu'ils en avaient le droit, étant nazis...
Ceci près avoir pillé les habitations avant d'y mettre le feu et après avoir tué (presque) tous les habitants et tout ce qui bougeait, fêter leur forfait avec force libations...
Etaient-ils devenues fous ? Drogués ? Robotisés ? D'autant que les troupes avaient été recrutées majoritairement parmi des alsaciens et mosellans réquisitionnés pour composer ce bataillon de grands criminels de guerre...
C'est donc l'histoire fort bien détaillée de "Das Reich" que nous évoque ici avec Christiane Ratiney (dont je n'ai pas trouvé de biographie) l'auteur-réalisateur Michaël Prazan, qui connaît fort bien le sujet et n'en est pas à son premier essai ni à son premier film...
Il est le petit fils d'un ressortissant polonais immigré juif , tué en 1941 avec son épouse à Auschwitz, et dont le père de l'autreur a dû à l'héroïsme d'une résistante de ne pas avoir été arrêté par la Gestapo...
"Remember" peut-on lire à l'entrée de l'ancien village détruit, où l'on peut encore voir les vestiges de la ligne de tramway desservant le village à l'époque, et dont la motrice avait fait demi-tour in-extremis lui évitant de tomber dans la nasse du village envahi par les SS, isolée du monde extérieur comme pour éviter les témoins d'une extermination de la population sans défense...
Ce documentaire aide aussi à se souvenir en retraçant la sinistre épopée d'une armée de lugubre mémoire... élaboré en 2015, époque où on ne soupçonnait pas que de telles atrocités ouissent se reproduire !
Le dernier survivant miraculeux de cet holocauste généralisé, mémoire vivante de l'anéantissement de son lieu de vie, est décédé il n'y a pas longtemps... Dommage que ce document n'ait pas repris son témoignage, mais si l'on considère que le film dure déjà 90 minutes..
Consternant de constater que tous les auteurs des crimes évoqués n'ont jamais été punis de leurs actes au nom d'une réconciliation imposée par l'Etat à l'époque !
"La guerre est une affaire de gens qui se tuent en ne se connaissant pas au profit d'autres qui se connaissent mais eux, ne se tuent pas..."
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LCP le 08.06.2024
Créée
le 15 juin 2024
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