Ensauvageons-nous
Si vous vous attendez à une biographie conventionnelle, où vous apprenez à connaître plus intimement cet explorateur télévisuel qu'est David Attenborough, vous allez être déçu.e.s. Sa vie personnelle...
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le 4 nov. 2020
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Documentaire de Alastair Fothergill, Jonathan Hughes et Keith Scholey (2020)
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Si vous vous attendez à une biographie conventionnelle, où vous apprenez à connaître plus intimement cet explorateur télévisuel qu'est David Attenborough, vous allez être déçu.e.s. Sa vie personnelle est résumée en quelques scènes enregistrées dans les coins quatre du monde naturel depuis les années 30. Par modestie peut-être, ou pour mieux appuyer son propos, ces plans ne servent que de prétexte pour parler de l'influence humaine sur le globe.
Durant les cinquante premières minutes, ce sage (singe) va retracer les grandes époques ayant marquées la Terre. Au lieu de prendre sa retraite et mourir de culpabilité, il préfère apporter son soutien médiatique à la cause environnementale. Il parlera très vite de la manière dont il a pu assister, en direct, au cours des années, à la détérioration de la biodiversité, de l'habitat sauvage et de la vie terrestre et marine, images de ses propres documentaires à l'appui.
Le ton est énergique, le propos on ne peut plus sincère, Attenborough est un orateur qui bouge et donne de sa personne. La synthèse récapitulative a beau être connue, on l'écoute toujours passionnément, bercés par sa voix narrant la beauté et la destruction du monde.
Contrairement au ton habituel des documentaires animaliers ou portés sur l'écologie, le final se voudra optimiste et porteur d'espoir. On ne sort pas (totalement) de là en se disant, comme Houellebecq a l'habitude d'écrire, "qu'on est foutus". Durant la dernière demi-heure, l'explorateur anglais revient sur différentes solutions possibles pour réensauvager notre monde industriel : consommer massivement de l'énergie renouvelable, ne plus chercher à engendrer beaucoup d'enfants, manger davantage de légumes et de végétaux pour limiter sa consommation de viande, etc.
Il est néanmoins dommage qu'il semble ne pas oser mettre les mots, par pression économique ou politique, sur un élément clé : un bouleversement sociétal inévitable. Il demande et exprime bien l'idée qu'il va falloir retrouver un mode de vie plus durable, tous ensemble, mais ne parle jamais explicitement d'un changement de consommation (tout court), de vie, de pensée, d'être. Cette vision du futur n'est probablement pas facile à avaler pour beaucoup, car à contre-courant de nombreuses dérives dans lesquelles nous naviguons depuis des années (hyper-consumérisme, individualisme, libéralisme, entre autres).
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le 4 nov. 2020
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