Le retour de David Brent, un coup pour pas grand-chose

En 2016, Ricky Gervais retrouvait son personnage de The Office, l’inénarrable David Brent, dans un long métrage qu’il réalisait lui-même. Là, forcément, on attendait de voir avec impatience. Et la déception est là au bout du film. Brent est devenu représentant de commerce mais son truc, on le sait depuis la série, c’est le rock. Alors, le voilà qui plaque son boulot, embauche des musiciens et…part en tournée. Forcément, cette tournée va se révéler un véritable four, des salles vides ou presque, des musiciens qui cachetonnent mais un leader qui s’acharne, ne veut pas lâcher l’affaire et s’endette même pour continuer coûte que coûte. Là, Brent est touchant même si la limite entre la passion dévorante et l’aveuglement est bien réduite. Dans certaines chansons, on retrouve l’esprit corrosif de Gervais, en particulier « Native American » (très drôle) mais le plus souvent, on se contente de sourire et non de rire comme on pouvait le faire devant la série. Ces retrouvailles sont bien plus amères que douces. On a bien du mal à être convaincu, c’est dommage car les ingrédients de la recette étaient là mais ça ne prend pas, peut-être le côté assez monotone de la tournée pitoyable qui enchaîne les coups durs ? Je n’ai pas été convaincu à l’exception de quelques (rares) moments.