The air is on fire
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le 10 févr. 2017
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Documentaire de Olivia Neergaard-Holm, Jon Nguyen et Rick Barnes (2017)
Voilà un bon documentaire. A la fois touchant par sa justesse et intéressant pour son contenu, mais surtout toujours respectueux de l’artiste et de ses points de vue, en s'y plonge avec délice.
Je connaissais bien sur David Lynch, sans avoir été très loin dans sa filmographie, pour Dune et Elephant Man notamment, deux films qui m’ont beaucoup marqué étant ado.
Leurs univers dérangeant, mélange de froideur et d’ambiance malsaine avait déjà de quoi interpeller à l’époque, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Et puis il y a eu le cas Mulholland Drive, qui m’était largement passé au-dessus de la tête, mais qui avait de quoi asseoir le spectateur…
On a donc de quoi s’interroger sur le personnage, d’autant que son allure vous emmène inconsciemment vers le stéréotype de l’artiste qui plane sur la stratosphère, le nez écrasé dans la poudreuse.
Bien sûr je caricature à outrance, mais le personnage est à la hauteur de ce qu’il transpose à l’écran, en vous obligeant à sortir de votre zone de confort pour vous plonger dans son univers. Une démarche en soi.
Concernant par contre ses compétences en arts plastiques, si j’ai su un jour qu’il était peintre de formation, cette info a fuité assez rapidement dans les limbes de mon cerveau. Mais quelle claque quand j’ai découvert ses œuvres ! Son style pourrait se situer, toutes choses étant égales par ailleurs ; entre H.R.Gigger et Jodorowsky. Du coup on découvre l’envers du décor au travers de dizaines d’anecdotes, souvent intéressantes ; quelque fois improbables. (Comme son père qui lui conseilla de ne pas avoir d’enfants en voyant ses travaux préparatoires)
On voit également comment il en est arrivé au cinéma, et à quoi tient la possibilité de vivre de ses œuvres…
Un documentaire à voir donc, que vous soyez un fan ou non, car il saura vous interpeller sur le destin plutôt hors-norme du bonhomme. Quelqu’un qui a su se plonger dans sa passion comme un mort de soif, et surtout pour la relation souvent étriquée qu’on peut avoir pour un artiste qui a su se démarquer à 180° des conventions.
Le seul bémol tient dans son rythme lent et très contemplatif, qui peut déranger si on n'a pas un minimum d'intérêt pour le personnage.
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Créée
le 5 févr. 2017
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