The air is on fire
Il est là, cinéaste-monstre dans son atelier-monde sur les hauteurs d’Hollywood, pas loin de Mulholland Drive qui serpente en secret, quelque part alentour. Il est là avec sa tignasse blanche...
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le 10 févr. 2017
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Documentaire de Olivia Neergaard-Holm, Jon Nguyen et Rick Barnes (2017)
Enthousiasme absolu pour ce documentaire réalisé sur le parcours du génial et mystérieux David Lynch... qui se livre simplement et lumineusement à notre attention et nous entrouvre un peu les portes de son imaginaire débridé.
Atteint très jeune, derrière "son front plein d'éminence" d'une fièvre de création en dessin, peinture, art life (art plastique), il a pu, sans contrainte d'aucune sorte, autoriser à son imagination, tous les fantasmes de son univers hermétique et étrange, en effervescence perpétuelle. Sa mère, instinctivement, ne lui offrit jamais de coloriage, considérant que çà l'emprisonnerait dans un espace trop fermé.
Long a été le chemin pour se trouver et pour aboutir à la logique implacable de son cinéma de génie. Il décrit parfaitement bien, le passage de l'inanimé de ses œuvres à l'animation du cinéma.
Pour la petite histoire, c'est grâce à Georges Stevens Jr, qu'il a obtenu une bourse pour étudier à l'American Film Institute de Los Angeles... toujours à l'affût de trouver des ateliers pour travailler ses œuvres, il y occupa les écuries , qu'il aménagea lui-même en antre du diable!!! … les décors et photos présentés dans le film : immenses usines désaffectées, grosses cheminées, rues abandonnées aux herbes folles et à la pluie, me parlent intimement... je me sens des points communs avec lui !!!
Le documentaire se présente comme la visite passionnante d'une exposition de toutes ses œuvres foisonnantes et énigmatiques, depuis son enfance jusqu'à présent, en alternance avec des films très émouvants de sa vie personnelle, de son enfance heureuse... et lui, qui raconte, lentement, clairement, flegmatiquement sa trajectoire qui le mène aux étoiles.
Dommage que je n'ai pas le texte du dessin projeté à la fin, il s'est envolé de ma mémoire, mais il était très émouvant !
Personnellement je n'ai pas forcément, par cette confession, cerné toutes les énigmes de ses films, mais je me sens maintenant familière de son univers... je reverrai EraserHead, Mullholand et tous les autres, d'un regard plus éclairé et soumis à ses insolites extravagances de génie.
Un verrou a sauté ! Ce n'est pas une œuvre qu'on comprend, mais une œuvre qu'on ressent....
La récurrence d'une image, au gré de sa production, a retenu mon attention : les loooongs loooongs bras greffés sur des bonshommes et qui se tendent vers....des objets … sans doute, très difficiles à atteindre....ce qu'il recherche, en somme ! Je lui poserai la question, la prochaine fois que je le rencontre … sur un trottoir de mon imagination...
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le 25 févr. 2017
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