C'est de plus en plus compliqué de continuer à défendre le cinéma d'Hong Sang-Soo. Pourtant, dieu sait que je l'ai aimé, et que j'aime encore retrouver cette petite musique si particulière qui ne ressemble qu'à lui et qui donne vraiment l'impression de vivre l'écoulement du temps et rien d'autre. Mais à tourner 3 à 4 films par an, à rechercher le minimalisme à tout prix, et surtout à se complaire des louanges internationales d'un cinéma qui est pourtant d'une modestie confondante, Hong Sang-Soo s'est enfermé dans un piège qui mêle recette toute faite à fainéantise extrême, dont le temps de préparation et de tournage d'un film semble de plus en plus correspondre à la durée (souvent très courte, ici 1h20) du film. Ici il n'y a quasiment plus rien, du tout. Deux espaces, deux histoires parallèles, mais qui ne croisent jamais, n'interagiront jamais, deux caméras posées qui se contentent d'enregistrer des platitudes. Pour se faire une idée, les deux climax de ces histoires parallèles sont d'un côté une meuf qui a perdu son chat (mais qui le retrouve 10mn après) et de l'autre une partie de pierre-feuille-ciseaux. Le discours devient si maigre que le bon sens devrait dire à HSS qu'il est temps d'arrêter mais non, il continue à sortir 3 films par an... Perso je ne sais pas si je vais continuer à les voir encore longtemps...