janv 2010

Pour trouver quelque chose de positif à écrire sur ce film, j'éprouve pas mal de difficultés. L'histoire d'abord est d'une platitude vite éreintante, ce qui est inadmissible : on ne devrait jamais s'ennuyer à visionner un polar retraçant une cavale.

Sans compter que les situations présentées, quand elles ne laissent pas émarger les fantasmes urophiles du scénariste -rarement vu film aussi focalisé sur le goût de la pisse- elles ne brillent guère par leur originalité. Mille fois vu ailleurs, cette histoire d'amour présidée par le syndrome de Stockholm promène deux personnages aux traits grossièrement taillés.

Le pompon revient à celui de Fabienne Babe dont le jeu plus que caricatural et forcé ne fait qu'accentuer le malaise et la difficulté à entrer dans l'histoire. Dotée d'un corps appétissant, cette comédienne s'efforce de ressembler à Sandrine Bonnaire mais souffre d'un visage très dur, d'une étrange froideur. Dexter Fletcher dont la bouille m'était familière sans que je parvinsse à me souvenir de sa filmographie est un peu plus correct mals lui aussi peine à crédibiliser son parcours, avec son corps d'enfant pas encore formé.

Finalement, de tout ce fatras informe, seul Uwe Ochsenknecht résiste. Sa performance sans atteindre au génie a au moins la décence d'être satisfaisante. Deux ou trois bons plans statiques sont joliment travaillés mais vraiment, là, je cherche, je fouine, je me force à déterrer des petits détails un tant soit peu positifs afin de ne pas trop paraitre bégueule. Dans l'ensemble le film est à jeter à la poubelle. Je suis sûr que tout le monde avait de bonnes intentions, sans doute celles de faire un petit polar plein de tensions et de mystère et ma foi, ça a foiré, et pas qu'un peu.
Alligator
3
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le 30 mars 2013

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